Lettre d’Olivier Sauzereau

du 2 juillet 2018


sauzereau@wanadoo.fr

 

Depuis un peu plus d’une semaine, je suis de nouveau près de mon observatoire des Bêcheurs d’étoiles, dans les collines vendéennes, bien loin désormais du Kenya, du Masaï Mara, du Rift et de ce ciel astronomique époustouflant de l’équateur ! Ce neuvième safari astro que j’ai animé avec la compagnie de safari Melting Pot Safari aura encore une fois tenu ses promesses ! Durant les cinq nuits passées sur le site du Nyota observatory, face au lac Baringo, je n’ai pratiquement pas fermé l’œil ! Je ne voulais, en effet, pas perdre une miette de ce ciel saupoudré de milliers d’étoiles, de cette Voie lactée au bulbe gonflé dans le Sagittaire, de cette ambiance nocturne avec ses sons si particuliers de cette région de l’Afrique ! Quant à la partie de notre séjour dans le Masaï Mara, elle fut fantastique, digne d’un décor de film à la “Out of Africa” !

Voici un léger aperçu de cette nouvelle aventure. Le dixième safari astro est actuellement en cours de préparation pour le mois de novembre de cette année. Si vous êtes tentés, vous pouvez télécharger le dossier avec toutes les informations pour s’inscrire à ce voyage que j’aurai de nouveau le plaisir d’accompagner !

Cette neuvième édition de safari au Nyota observatory a été baptisée “Proxima”. Ce nom est celui de l’une des étoiles les plus célèbres, évoquée dans tous les livres de découverte de l’astronomie et dans la plupart des conférences grand public sur le monde des étoiles, mais invisible depuis l’Europe. Proxima, c’est en effet le nom de l’étoile la plus proche de la Terre, avec une distance de seulement 4,22 années de lumière, c’est-à-dire à moins de 43 mille milliards de km ! Pourtant, paradoxalement, l’étoile Proxima n’est pas facile à observer et je peux même vous avouer que je n’avais encore jamais pu l’observer ! C’est chose faite désormais lors de ce dernier séjour.

Son nom complet est Proxima du Centaure (car elle est dans la constellation du Centaure) et ce soleil fait partie d’un système stellaire triple, avec Alpha du Centaure et Alpha B. Avec ces trois astrophotographies réalisées au Nyota observatory lors de ce séjour, vous pourrez découvrir l’emplacement de cette étoile si célèbre, et pourtant si insignifiante parmi la myriade d’étoiles de cette riche région de la Voie lactée.

Notre galaxie la Voie lactée s’enroule autour du Nyota observatory. L’astre le plus lumineux, tout en haut un peu à droite est la planète Jupiter. Juste au-dessus du groupe de personnes, vous pouvez remarquer deux étoiles lumineuses. Celle de droite est légèrement bleuâtre, celle de gauche jaunâtre. C’est cette dernière, Alpha du Centaure, autour de laquelle tourne Proxima, l’étoile la plus proche de la Terre. © Olivier Sauzereau 

Sur ces deux images, on perçoit très bien, comme deux phares dans le brouillard céleste, l’étoile bleuâtre qui porte le nom de Hadar et Alpha du Centaure avec une couleur jaunâtre. En apparence, ces deux étoiles, hormis leurs couleurs, semblent assez comparables en luminosité. Il n’en est rien ! Hadar est un monstre solaire situé à 525 années de lumière, tandis qu’Alpha du Centaure n’est situé qu’à 4,4 années de lumière ! Une hallucinante profondeur de champ, insoupçonnée de prime abord. Pour arriver à détecter l’étoile Proxima sur l’image de gauche, prise avec un simple téléobjectif de 180 mm de focale, je vous invite à cliquer dessus. Une flèche vous indiquera l’emplacement d’une minuscule étoile rougeâtre : Proxima du Centaure !

© Olivier Sauzereau 

Vous pouvez télécharger le dossier présentant le safari de novembre 2018 :

Quelques images souvenirs du

Safari astro promotion “Proxima”

Jean-Baptiste Grillet, co-créateur de l'agence de voyage “Terre constellée” et qui aura joué durant ce safari au Kenya le rôle "d'assistant astronome", a réalisé une série d’astrophotographies prises avec sa caméra CCD au foyer du Nyota observatory. C'est magnifique ! En sachant qu'au moment où nous avions installé la caméra sur le télescope, nous étions alors loin d'avoir les meilleures conditions. Ces images démontrent l'exceptionnelle qualité du ciel de Baringo et la position privilégiée de cet observatoire situé quasiment sur la ligne de l'équateur.  Pour Mars, une gigantesque tempête de sable dans l’atmosphère de la planète rouge brouille notre vision de sa surface.  Pour Saturne, on voit très bien dans les anneaux non seulement la division de Cassini, sous la forme d'un anneau sombre, mais aussi la division de Enck visible vers l'extérieur de l'anneau avec son très fin anneau sombre. On peut même remarquer à la surface de Saturne plusieurs détails dans les nuages, telle une tempête au niveau du pôle.

La planète Jupiter avec ses bandes nuageuses et le formidable tourbillon de la Tache rouge sur la partie inférieure droite.

© Jean-Baptiste Grillet

C’est la fin de la nuit au Nyota observatory. Mars brille de mille feux au-dessus de nous. Les lueurs de l’aube grignotent minute par minute le ciel nocturne à une vitesse stupéfiante pour nous, Européens. Soudain, comme annoncé dans les éphémérides, le télescope spatial Hubble apparait à l’ouest puis traverse notre ciel. Sur cette image, il apparait sous la forme d’une trainée lumineuse brillante sur la droite. Il y a quelques chose à chaque fois d’extrêmement émouvant de voir de ses yeux cet instrument qui a bouleversé notre vision de l’Univers avec ses images exceptionnelles !

© Olivier Sauzereau  

En étant situé sur l’équateur, le Nyota observatory offre la possibilité de contempler, chaque soir et chaque matin, la fameuse lumière zodiacale. Sur cette image prise avec le lac Baringo au premier plan, cette lumière zodiacale apparait sous le forme d’une lueur allongée partant de l’horizon sur la gauche. Il s’agit de l’anneau de poussières météoritiques entourant notre étoile. Un phénomène aujourd’hui difficile à observer en France du fait notamment de la pollution lumineuse. © Olivier Sauzereau 

Lors de la seconde partie de notre séjour au Kenya, dans le Masaï Mara, j’avais organisé un rendez-vous avec un bel arbre isolé et la conjonction Lune / Vénus. Cette tombée de la nuit dans l’ambiance sauvage du Masaï Mara restera l’un des très très grands moments de ce safari.

Conjonction de la Lune et de Vénus au-dessus d’un bel arbre du Masaï Mara. © Olivier Sauzereau  

Séance d’initiation de prises de vues nocturne, sous la Voie lactée australe. © Olivier Sauzereau  

Toute l’équipe de la promotion “Proxima”, devant notre Land Cuiser, avec notre guide Abu.

© Olivier Sauzereau  

Masaï Mara, juin 2018.

© Olivier Sauzereau 

Guerrier Masaï,

l’un des gardiens de notre camp dans le Masaï Mara

© Olivier Sauzereau  

© Jean-Baptiste Grillet

© Jean-Baptiste Grillet

Cette image est un “puzzle” de 69 photographies de notre Voie lactée prises sur trois nuits,

depuis le Nyota observatory durant ce safari de juin. N’hésitez pas à cliquer sur cette image pour avoir une meilleure définition et ainsi baguenauder dans notre galaxie ! Ayez conscience toutefois que l’image que vous téléchargerez ne fait que 3 Mo, au lieu des 400 Mo du document actuel ! Quelques autres images ont été prises lors de ma dernière nuit au Nyota observatory, mais je n’ai pas encore eu le temps de les intégrer dans cette mosaïque. Je compte continuer ce travail de puzzle photographique en novembre prochain, lors de mon prochain séjour au Kenya, et ainsi compléter ce portrait de notre monde galactique. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce document, et je pense pouvoir très prochainement vous présenter une nouvelle version de cette image, mieux travailler et plus complète, et en vous donnant plusieurs explications.

© Olivier Sauzereau  

Vous pouvez télécharger le dossier présentant le safari de novembre 2018 :

Pour découvrir mon site internet


www.sauzereau.net


Pour découvrir le site internet

des Bêcheurs d’étoiles


www.Becheurs-dEtoiles.net